Devenir photographe animalier : formation, matériel, salaire

Que celui qui n’a jamais rêvé de devenir photographe animalier me jette la première pierre. Mais dès qu’on cherche des infos concrètes sur comment le devenir, sur le salaire d’un photographe animalier, ou encore sur les formations pour se lancer, c’est souvent le néant. Le désert.

Et pourtant, je trouve que c'est un métier de passion comme il en existe peu. Photographe animalier, c’est sans doute l’un des métiers les plus fascinants… mais aussi l’un des plus exigeants. À la fin, seuls quelques chanceux arrivent à en vivre confortablement. Mais si vous êtes ici, c’est sûrement que vous avez envie de tenter l’aventure.

Mais ici, on est convaincus que rien n’est impossible. Oui, cela demande du temps, de la détermination, et une passion à toute épreuve. Mais avec tout ça, vous pouvez aller bien plus loin que vous ne le pensez.

Et pour avancer dès maintenant dans la bonne direction et vous lancer comme photographe animalier dans les meilleures conditions, rien de tel que des informations concrètes. Ça tombe bien : c’est exactement ce qui arrive juste après 😏

1. Devenir photographe animalier, c’est peut-être plus que ce que tu penses

On ne va pas se mentir : si tu veux vraiment réussir dans ce métier, ton seul amour pour les belles images ne suffira pas. Devenir photographe animalier, c’est aussi apprendre à observer, comprendre les comportements, anticiper les mouvements… et surtout, savoir quand ne pas intervenir.

Le respect de la nature, des animaux et de leurs habitats, ce n’est pas négociable. Et on ne parle pas seulement d’éviter de déranger une biche au détour d’un sentier. On parle d’un respect profond, de celui qui te pousse à rester des heures sous la pluie, immobile, pour une seule photo — sans jamais perturber ce qui t’entoure.

Photographe animalier : un état d’esprit avant tout

Être photographe animalier, ce n’est pas seulement une compétence : c’est une posture. Une façon d’être, de voir le monde, d’agir.

C’est passer parfois des heures à attendre, seul, camouflé dans un affût, ou exposé à découvert, à guetter le moindre mouvement. Et si la tranquillité, le silence, et la connexion avec la beauté de la nature te parlent… tu es clairement au bon endroit.

Mais attention : il n’existe pas une seule façon d’exercer ce métier. Tous les photographes animaliers ne travaillent pas en solo. Certains préfèrent vivre et partager ces moments avec d’autres passionnés, notamment lors de workshops photo comme les safaris animaliers en Afrique. (Je t’en reparle plus bas, dans la partie sur comment vivre de la photographie animalière.)

Patience, éthique et persévérance : vos meilleurs alliés

Une chose est sûre : être photographe animalier, c’est aussi accepter que certaines journées se terminent sans la moindre image. Et c’est ok. Ça fait partie du jeu.

Mais il y a aussi ceux qui cèdent à la tentation de pratiques très douteuses : appâter les animaux pour obtenir une photo, par exemple. Sérieusement ? C’est un grand non. Si tu veux réussir durablement dans cette voie, ne prends pas de raccourcis et ne perds jamais de vue l’essentiel : la passion, la patience, et le respect seront toujours tes meilleurs alliés.

2. Faut-il une formation pour devenir photographe animalier ?

Côté formation, bonne nouvelle : pas besoin de décrocher un diplôme dans une école spécifique pour devenir photographe animalier. Vous pouvez très bien vous former par vous-même en étant autodidacte.

Quand on s’est lancés comme photographes professionnels il y a 5 ans, c’est le chemin qu’on a choisi (et on continue d’y revenir chaque fois qu’il faut apprendre quelque chose de nouveau). Et franchement, aucun regret. C’est plus rapide, plus concret, et ça vous plonge direct dans le vrai monde.

Mais que vous choisissiez de suivre une formation photo ou d’apprendre seul, il y a trois compétences clés à développer absolument si vous voulez faire votre place.

1. Muscler vos connaissances en photographie animalière

Pas de secret : il va falloir vous plonger dans les bases de la photographie, mais aussi et surtout, apprendre à maîtriser les spécificités du terrain animalier. Regardez des vidéos, dévorez des bouquins, assistez à des workshops spécialisés, et surtout… sortez shooter. Pratiquez. Encore et encore.

C’est en étant là, face à la nature, avec votre appareil à la main, que vous apprendrez le plus. Lancez-vous des défis comme photographier une espèce difficile à approcher. Plus vous sortirez de votre zone de confort, plus vous progresserez.

2. Comprendre le comportement animal

J’en parlais un peu plus haut : comprendre les animaux est tout aussi essentiel que savoir régler son appareil photo.

Vous ne photographiez pas des montagnes : vous photographiez du vivant. Des êtres sensibles, avec des comportements, des habitudes, des rythmes. Et si tu veux vraiment capturer le bon moment, il faut apprendre à anticiper : lire les signaux, repérer les habitudes, comprendre comment approcher sans brusquer.

Un bon photographe animalier est avant tout un observateur.

👉 D’ailleurs, si tu as 52 minutes devant toi, je te conseille l’interview (extraordinaire) de Vincent Munier sur YouTube. Mais si tu lis cet article, tu l’as peut-être déjà vue…

Et ce n’est pas juste ce qu’il dit : c’est qui il est et comment il vit. Son invitation à croire qu’on peut suivre une voie fidèle, même dans un monde qui pousse à aller vite et à faire du bruit. Bref, je te laisse aller voir.

3. Maîtriser l’art de se vendre

Spoiler alert : le métier de photographe animalier, ce n’est pas que passer du temps dehors à observer (même si, on est d’accord, c’est une grosse partie du job). Si tu veux en vivre, il va falloir apprendre à te vendre. Et oui, je sais… ce n’est pas toujours la partie la plus drôle, ni celle qu’on préfère. Mais la vérité, c’est que la promotion de ton travail est parfois aussi importante — voire plus — que le temps que tu passes derrière l’objectif.

Quand on devient photographe indépendant, on réalise très vite qu’on ne va pas juste passer ses journées à faire des jolies images. Il faut aussi enfiler pas mal de casquettes : créatif, comptable, community manager, parfois même imprimeur 😂

Mais celle qui fait souvent toute la différence ? C’est la casquette de commercial.

Pourquoi ? Parce que sans clients, pas de revenus. Et sans revenus… bah, c’est vite compliqué de transformer ta passion pour la photographie animalière en un métier durable.

👉 On t’expliquera un peu plus bas comment trouver tes premiers clients et vivre concrètement de la photographie animalière.

Et si tu veux aller encore plus loin, on a créé avec Thomas une newsletter 100 % pratique pour t’aider à progresser dans ce métier. Pas de bullshit, que du concret. Et c’est chaque mardi.

Si ça t’intéresse, tu peux t'inscrire juste en dessous.

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3. Le matériel photo indispensable pour être photographe animalier

J’aime dire qu’on n’a pas besoin d’un gros budget pour se lancer dans la photo. Mais pour la photographie animalière, on va être honnête : oubliez le smartphone (même si c’est sympa pour Instagram). Cela dit, pas besoin de vendre un rein non plus : on trouve aujourd’hui de très bons boîtiers d’occasion à partir de 400 €.

Les indispensables du photographe animalier

L’appareil photo seul ne suffit pas. Le vrai nerf de la guerre, c’est l’objectif. Et là, oui, l’investissement peut piquer un peu. Mais croyez-moi : un bon téléobjectif est indispensable si vous voulez shooter les animaux sans vous faire repérer. Comptez au minimum 1 000 € pour un 70-200mm f/4, une bonne base pour commencer.

Ajoutez à ça les accessoires bien pratiques qu’on finit toujours par bénir sur le terrain :

  • Un trépied léger et solide (parce que tenir un télé à bout de bras, c’est non merci)

  • Deux cartes mémoires 128 Go

  • Un peu de camouflage (filet, cape, tenue… selon l’environnement)

  • Et surtout, un sac à dos photo bien pensé, imperméable de préférence

Là, ça y est : vous êtes prêt à affronter la pluie, les ronces, et les heures d’attente… 😏

4. Comment vivre de la photographie animalière ? Et quel est le salaire d’un photographe animalier ?

La première chose que vous pouvez faire pour vivre de la photographie d'animaux, c’est de fédérer une communauté sur les réseaux sociaux. Instagram (ou TikTok, pour les plus téméraires) peut devenir une galerie photo virtuelle. Avec une communauté engagée, vous pouvez vendre directement vos tirages photo à ceux qui apprécient vraiment votre travail.

Mais attention, je préfère vous prévenir : la concurrence est rude. Il va falloir vous démarquer, et pour ça, le secret, c’est le storytelling. Racontez des histoires autour de vos images, partagez l’envers du décor, touchez les émotions : c’est la clé pour réussir à vous faire une place dans ce grand bain parfois terrifiant. C’est ça qui donne envie d’acheter chez vous — et pas ailleurs.

2. Proposer des workshops photo animaliers

On en a parlé plus haut : si vous aimez transmettre, les ateliers photo peuvent devenir une vraie source de revenus.

Vous pouvez proposer des initiations près de chez vous, ou carrément organiser des safaris photo à l’étranger, en mode immersion totale avec les gorilles au Rwanda. Nombreux sont ceux prêts à investir pour apprendre aux côtés d’un photographe animalier passionné. Et ce photographe-là, c’est peut-être vous 🫣

On constate des tarifs entre 350 et 1 000 € par workshop, selon votre notoriété et le lieu choisi.

3. Se faire connaître en tant qu’artiste

Il y a aussi l’option de vous faire connaître en tant qu’artiste (après tout, c’est peut-être ce que vous êtes). Ne restez pas dans l’ombre. Exposez vos photos dans des galeries, participez à des concours photo, proposez un livre, ou vendez vos œuvres sur votre site ou galerie en ligne.

Combinez ça avec une vraie présence sur les réseaux sociaux et vous augmentez vos chances de voir vos tirages d’art intéresser un public… ou même des collectionneurs.

Côté tarifs : ça va du simple au quintuple. Si vous n’êtes pas encore coté, tout dépendra de la qualité perçue de votre travail, de la présentation, et du contexte (expo, vente en ligne, livre auto-édité…).

D’ailleurs, on vous a aussi écris un article concret sur comment vendre vos photos en ligne si vous voulez aller plus loin 😏

4. Travailler avec des magazines spécialisés

Les revues nature ou voyage adorent les belles images (et d’ailleurs, entre nous, certaines aimeraient bien les avoir pour 0 🫠). L’idée, c’est soit de leur vendre des photos déjà existantes, soit de leur proposer un projet original sur-mesure qu’elles ne pourront pas refuser.

Pour ça, vous devez sortir du lot pour capter leur attention. Mais si ça marche, vous pouvez être rémunéré entre 50 et 300 € par photo, selon le tirage du magazine. Plus il est distribué, plus le tarif grimpe. Logique.

5. Collaborer avec des parcs naturels ou offices de tourisme

C’est souvent oublié, mais dans le même esprit que plus haut, les parcs nationaux ou les offices de tourisme ont aussi besoin de visuels pour promouvoir la biodiversité locale.

Je vous donne un exemple. Quand on vivait en Guadeloupe il y a quelques années, on a démarché le Comité du Tourisme avec une idée de reportage sous-marin. L’objet de notre mail c’était "Prêt à plonger ?" ou un truc comme ça 😂
Quelques semaines plus tard, on vendait nos plus belles images de tortues et de requins citron… puis d’iguanes et de colibris.

Pour ce genre de missions, comptez entre 500 et 1 000 € la journée, ou entre 75 et 150 € par photo. L’avantage ? Ces structures achètent souvent plusieurs visuels d’un coup. Et ça, ça fait plaisir.

Et concrètement, c’est quoi le salaire d’un photographe animalier ?

Difficile de donner une moyenne exacte. Pourquoi ? Parce que tout dépend de votre rythme, votre lieu de vie, votre style, votre réseau, votre niche…

Mais ce qu’on peut vous dire, c’est que les tarifs peuvent aller de 50 à 300 € la photo, de 350 à 1 000 € par atelier, et jusqu’à 1 000 € la journée sur des missions ponctuelles.

👉 Attention : on parle ici de montants bruts. Si vous êtes sous le régime de la micro-entreprise, prévoyez environ 25 % d’impôts à retirer de vos revenus.

Et si vous débutez ? Pas de panique. On est partis du principe que vous n’étiez pas encore une superstar de la photo animalière (sinon, avouez-le, vous ne seriez pas en train de lire ça 🫣).

Ce rêve est exigeant. Mais il est possible.

Tu l’auras compris, devenir photographe animalier, c’est possible. Mais il ne faut pas avoir peur de rêver grand.

Parce que j’adore les belles images, je vais te dire que c’est un peu comme suivre une piste dans la neige : il faut être déterminé, mais les traces sont là. Il suffit de les suivre. Oui, le chemin est (très) exigeant. Mais avec du talent, une bonne stratégie, de la passion et une persévérance à toute épreuve… j’aime à croire que rien n’est impossible.

Il faudra aussi un peu (beaucoup) de compétences marketing. Et si c’est là que ça coince, pas de panique : on peut continuer à vous aider.

Avec Thomas, on a conçu une newsletter hebdo, où l’on partage chaque semaine des conseils ultra concrets pour vous aider à passer à l’étape supérieure. Le but : faire de votre talent une vraie source de revenus, viable, pérenne, confortable.

Et si vous voulez aller encore plus loin (après ça, c’est les étoiles et là, je ne peux plus rien pour vous 😂), découvrez notre formation complète pour apprendre à vivre de la photographie en moins de 3 mois.
C’est une promesse. Testée, vérifiée, approuvée.

Ah oui, et si cet article n’a pas répondu à toutes vos questions, on vous a préparé une petite FAQ des questions les plus fréquentes, c’est toujours utile. 👇

Comment devenir photographe sans diplôme ?

Pas besoin de décrocher un diplôme dans une école spécifique pour devenir photographe. Vous pouvez très bien vous former par vous-même en étant autodidacte.

Comment vivre de la photo animalière ?

Créer une communauté engagée sur les réseaux sociaux, proposer des workshops photo animaliers, se faire connaître en tant qu’artiste, travailler avec des magazines spécialisés ou encore, collaborer avec des parcs naturels ou offices de tourisme.

Quel est le salaire d'un photographe animalier ?

Tout dépend de votre rythme, votre lieu de vie, votre style, votre réseau, de votre niche. Mais ce qu’on peut vous dire, c’est que les tarifs peuvent aller de 50 à 300 € la photo, de 350 à 1 000 € par atelier, et jusqu’à 1 000 € la journée sur des missions ponctuelles.

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